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P-F Louis PEILLOT-FRANDET en route pour le Nord !

Dernière mise à jour : 23 nov. 2021



Louis PEILLOT-FRANDET vers 1880


Cultivateur puis chaudronnier puis épicier, fabricant de chandelles, fils de Pierre PEILLOT-FRANDET et Elisabeth BEAUMET cultivateurs, né aux Éparres (Isère) le 2 avril 1800, décédé à Condé-sur-L'Escaut le 13 décembre 1890, à 90 ans.


Sur son acte de naissance, rédigée le 2 messidor, son père Pierre explique que l’acte n’est pas porté au bon endroit car Louis est né le 12 germinal :


« si l’acte de naissance n’est pas écrit à l’époque et au feuillet du présent registre ou il devrait être, c’est par l’effet de l’oubli ou de la négligence du citoyen Bonnet Croix, domicilié en la section appellée Le Ferrand, lequel s’était chargé de rédiger les actes de naissance et de décès de cette commune ; que lui déclarant s’est transporté le lendemain de la naissance de Louis Peillot Frandet son enfant accompagné des citoyens Joseph Bonnet et Charles Vivian domiciliés en la section de Vermelle, chez le citoyen Bonnet Croix pour l’avertir de la naissance de son enfant et le requérir d’en rédiger l’acte sur le présent registre ; que led. Bonnet Croix se trouva absent de chez lui ; mais que son époux apparu à lui déclarant qu’elle avertirait son mary à son retour au sujet de la comparution dudit déclarant. Ajoute ce dernier qu’il ne s’est pas contenté de faire cette démarche, que ayant rencontré ledit Bonnet Croix à Bourgoin peu de jours après, il lui demanda s’il n’avait pas écrit sur le registre la naissance de Louis Peillot-Frandet son enfant, que Bonnet Croix lui avait répondu que la chose était faitte, qu’il fut tranquille à cet égard. Cependant, le déclarant ayant rencontré par hazard le citoyen Pierre Thevenet secrétaire actuel de la mairie de cette commune qui portait le présent registre sous son bras, il le pria de vérifier si l’acte de naissance de Louis Peillot Frandet son enfant ne s’y trouvait par écrit, a quoi deféra led. Citoyen Thevenet. Il a été reconnu par lui et par moi soussigné que led. acte de naissance a été omis, et pour réparer cette omission, j’ai rédigé le présent les dits jour et an sans protestation de tout ce que de droit et ai signé avec lesdits citoyens Magnin et Couturier et non les dits Baumet, Porcher illetrés de ce enquis. »

(Archives départementales en ligne de l’Isère, Les Eparres, 1793 - An x, Coll. Départementale, vue 111.).






Bref, l'acte est assez caractéristique des débuts de la République quand de simples citoyens, parfois peu lettrés ont pris la suite des curés et de leurs registres....


En 1825 aux Éparres, c'est Louis qui déclare le décès de ses parents.

Il n'a pas encore quitté son village. Est-il parti juste après, n’héritant d’aucune terre ? En 1825 l’été est caniculaire. L’exploitation ne leur appartient peut-être pas.


A noter, il ne sait pas encore signer en 1825.


Etienne né avant lui ne reste pas non plus puisqu’il est charron à Lyon où il décède en 1882, ni Jean né en 1808 et décédé, célibataire à Lyon en1889.

Etienne aura 5 enfants de son premier mariage avec Henriette Durand : Pierre, Jean, Joseph, Joséphine et Françoise. Il était encore résidant aux Eparres en 1827 lors de son mariage à Culin le 24 octobre. Mais a priori aucun de ses frères et sœur ne sont présents. Louis est déjà parti ?


Louis arrivera à Condé-sur-l’Escaut dans le Nord, commune située dans le périmètre des concessions houillères de Fresnes et Vieux-Condé. Il est alors chaudronnier.

C’est certainement l’essor du charbon qui l’a attiré dans cette région si éloignée de la sienne.


Il s'est marié, à 39 ans, le 12 juillet 1839 à Condé-sur-L'Escaut avec Rosalie DEGAUGUE. Louis est encore chaudronnier, il sait enfin signer (signature encore malhabile) :




En 1844 lors de la naissance de leur fils Louis, il est épicier et marchand de chandelles. Visiblement, il est entrepreneur dans l’âme.

En 1847, ils perdent leur premier fils Louis, à l’âge de 2 ans.

Rosalie DEGAUGUE vers 1880


Rosalie DEGAUGUE, ménagère, institutrice, fille de Benoît Joseph DEGAUGUE et Marie Rose Joseph CRUNELLE, née à Vieux-Condé le 1er mai 1817, décédée à Condé-sur-L'Escaut le 25 avril 1889, à 71 ans.

D'après une cousine, mais dont les informations se sont révélées erronées par la suite, Rosalie serait la première institutrice de Vieux Condé. Il existerait encore un chemin appelé la « chasse Rosalie » c’est à dire la classe Rosalie. A vérifier ! Ce qui est certain c'est que sa signature est aisée alors que celle de Louis est plus malhabile.




D'après Jack DEGAUGUE en 2004 l’origine du nom est belge. « Le patronyme DEGAUGUE, s’il est porté par plus de 120 familles en France, n’apparaît que dans deux familles dans le pays d’origine : la Belgique.

Le nom d’origine est DESGAUKIERS qui au cours des ans et des transcriptions est devenu DESGAUCQUIERS, DESGAUQUES, puis DESGAUQUE. Actuellement en Belgique, ce patronyme est porté par une trentaine de familles.

Dans le Nord où les familles se sont installées, le nom est devenu DEGAUGUE.

En patois du Nord, les gaugues sont les noix ou les noyers. C’est donc tout naturellement que la transformation s’est effectuée. Le nom était plus parlant pour les curés de l’époque. Toutefois, cette transformation s’est aussi faite dans la région de l’Oise où le Rouchi n’était pas parlé. » (Jack Degaugue, 2004).

Toujours d’après Jack Degaugue, des cousins seraient partis au début du XXème siècle vers les USA, travailler dans les mines de l’IOWA.



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