THEULOT est un nom de famille rare, il serait d'après Filae le diminutif de teule, forme occitane de tuile, désignant la maison couverte de tuiles -désigne aussi le tuilier, surnom de métier .
Cette famille semble originaire de Bourgogne mais il faut noter que le plus ancien THEULOT retrouvé à ce jour est au service du Roi de France. Il s'agit de Pierre THEULOT, chevaucheur de l'écurie du Roi en 1485 qui apporte des lettres de Charles VII à Reims. A noter, Charles le Téméraire a été tué en 1477 à la bataille de Nançy, son héritier Charles Quint revendique en vain son héritage. Pierre Theulot n'est peut être pas bourguignon.
"Un chevaucheur de l'écurie du Roy", estampe, auteur anonyme,
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Je retrouve ensuite des Theulot en Côte d'Or où par exemple le 9 avril 1535, à Athies-sous-Moutier (aujourd'hui Athie) figurent plusieurs Theulot dans le contrat d’affranchissement du village fait par l’évêque de Genève, Pierre de la Baume : « discrette personne, messire Jehan Theulot dit Goroyer, prebtre, Cassien Theulot dit Goroyer frères (…) Jacob Theulot. »
Au 17ème siècle "discret" est un titre honorifique employé le plus souvent par les notaires pour qualifier un prêtre, un prieur ou alors un "gradué" (quelqu'un qui est passé par une Faculté).
Qu'est-ce qu'un chevaucheur du Roy ?
Extraits d'un article de Françoise Petit "Il y a cinq cent cinquante ans, Louis XI et la Poste aux chevaux" publié le dimanche 9 février 2014 dans "Echos de Meulan"
"Au lendemain de la guerre de Cent ans, le royaume de France est désorganisé, notamment au niveau des transports. Louis XI, considérant sa correspondance urgente, ordonne en 1464 par l’édit de Luxies (petite ville près de Doullens) la création des relais de poste, instituant ainsi le premier réseau de postes qui ne sera effectif qu’en 1479. Il s’agit d’un corps de chevaucheurs des écuries du roi, divisé en deux groupes : les courriers du cabinet qui transportaient exclusivement les missives royales, et les postes assises, chargés de fournir les chevaux. (...)
Les courriers du cabinet parcouraient de jour comme de nuit tous les grands chemins du royaume. Ils étaient les seuls autorisés à aller au galop, les autres voyageurs et messagers privés devant se contenter du trot et ne voyager que de jour. L’Edit de Luxies leur interdisait, sous peine de mort, de transporter d’autre courrier que celui du roi, mais progressivement des particuliers fortunés, seigneurs ou bourgeois, pourront moyennant finances utiliser ces services postaux. Quatre à sept lieues (1) séparaient deux relais. Un bon chevaucheur pouvait relier quatre relais dans une journée, soit une distance d’à peu près 90 km, ce qui était considérable pour l’époque. Les bottes de sept lieues sera la dénomination officielle des bottes de ces cavaliers ; elles étaient faites de cuir et de bois, fixées à la selle et pesaient environ trois kilos. Elles résistaient au poids du cheval en cas de chute de celui-ci, protégeant les jambes du chevaucheur. Lorsque, sous Louis XIV, la Poste Royale put fournir aux voitures particulières les attelages nécessaires, s’installa une organisation qui devait tenir bon jusqu’à l’apparition du chemin de fer qui signa définitivement l’arrêt de mort des diligences et autres malles-postes."
On considérait que c’était la distance que pouvait parcourir un homme à pied en une heure, entre 3 et 4 kms selon les provinces et les époques.
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